Normes de précision pour les audits de performance
Le niveau de confiance et l’intervalle de confiance sont des notions étroitement liées qui, ensemble, aident à déterminer la taille de l’échantillon. Les bureaux d’audit suivent des règles sur les niveaux de confiance et les intervalles de confiance qui sont acceptables aux fins de l’audit. Par exemple, au Bureau du vérificateur général du Canada, l’équipe chargée de l’audit de performance exige un intervalle de confiance de 10 % maximum et un niveau de confiance d’au moins 90 % pour un échantillonnage d’audit (BVGC, 2019). La taille des échantillons est généralement calculée de manière à atteindre des cibles particulières (ou normes minimales) pour l’intervalle de confiance et le niveau de confiance.
Dans les situations où le seuil de signification est élevé et où une mesure très précise du taux d’erreur est nécessaire, un intervalle de confiance de 5 % assorti d’un niveau de confiance de 95 % peut être plus indiqué. C’est le cas, par exemple, des estimations concernant les recettes perçues dans le cas d’un grand programme de recouvrement des coûts ou encore les montants résultant de trop-payés dans le cas d’un grand programme social. Cependant, cette norme plus élevée nécessite des échantillons de plus grande taille et, par conséquent, le travail d’audit nécessitera plus de temps et de ressources.
En général, les petits échantillons (35 à 45 unités) ont un intervalle de confiance d’environ 10 % et un niveau de confiance de 90 %, selon la taille de la population et le taux d’erreur observé. Dans un audit de performance, les échantillons généralisables ne devraient pas avoir des niveaux de précision inférieurs. Une taille d’échantillon plus petite abaisse le niveau de confiance et accroît l’intervalle de confiance, ce qui signifie, respectivement, un degré d’assurance moindre à l’égard des résultats et une moins bonne précision.
Il est recommandé aux bureaux d’audit d’indiquer de manière transparente la norme employée dans chaque audit ayant recours à un échantillon généralisable, de telle sorte que les lecteurs du rapport évitent de se fier de manière indue à l’échantillon. Par exemple, au Bureau du vérificateur général du Canada, les paramètres d’échantillonnage sont généralement indiqués dans la section « À propos de l’audit », à la fin des rapports d’audit de performance, selon une formule analogue à celle-ci : « Lorsqu’un échantillonnage généralisable a été utilisé, la taille des échantillons était suffisante pour formuler une conclusion sur la population échantillonnée avec un niveau de confiance d’au moins 90 % et un intervalle de confiance (marge d’erreur) d’au plus + 5 %. »
L’annexe 1 donne de plus amples renseignements sur la taille des échantillons dans le cas d’un échantillon généralisable et son influence sur la précision.


